Vous êtes passionné d’éducation, vous êtes à l’aise avec les enfants et vous souhaitez vous lancer en indépendant ? Vous souhaitez diriger une petite entreprise en tant qu’auto-entrepreneur, vous permettant d’exprimer vos talents ? Alors peut être qu’ouvrir une micro-crèche est fait pour vous ! La micro-crèche est en vogue, donc c’est le moment de vous lancer ! Lorsque l’on sait qu’il ne manque pas moins de 400 000 places d’accueil pour les enfants de moins de trois ans, on comprend mieux l’intérêt de la micro-crèche. Cette pénurie a en effet créé un nouveau marché pour tous les professionnels de la petite enfance, qui connaît aujourd’hui un plein essor. Greenkub vous apporte les réponses à votre projet !
Le concept de micro-crèche est assez récent puisqu’il a été créé il y a tout juste dix ans. Les micro-crèches ont été instaurées pour venir renforcer les capacités d’accueil des jeunes enfants, les crèches traditionnelles étant saturées. Une micro-crèche peut accueillir au maximum 10 enfants. Ces enfants peuvent être âgés de 10 semaines à 6 ans. Située à mi-chemin entre la crèche traditionnelle et l’assistance maternelle. Bénéficiant d’un statut plus souple que les crèches classiques, les micro-crèches ne sont pour autant pas moins règlementées dans leur création et leur fonctionnement. Formalités administratives, forme juridique ou encore immatriculation seront des points à aborder concernant les démarches administratives pendant la création de votre micro-crèche.
Ouvrir une micro-crèche : les étapes à suivre
Créer votre équipe
Vous devrez dans un premier temps constituer votre équipe. Le plus souvent il s’agit d’un entrepreneur (vous) et de différents associés. En général, le projet de création d’une micro-crèche est porté par plusieurs personnes qui passent un accord et créent une association ou une entreprise. Une micro-crèche est souvent le projet d’assistantes maternelles qui décident de devenir indépendante et de lancer leur affaire.
Rencontrer le maire de votre commune
Il est conseillé de rencontrer le maire de votre commune avant de créer votre micro-crèche. Il est un interlocuteur privilégié, concerné par la portée de votre future crèche. Solliciter son point de vue est utile voire nécessaire. Il peut en effet vous apporter un complément d’information important, et vous faciliter certaines démarches. Votre future crèche est au service de sa commune, autant qu’il l’apprenne !
Trouver le bon local
C’est souvent une étape critique pour de nombreux projets de micro-crèches. Certains critères et normes de construction, d’accessibilité et de sécurité sont en effet indispensables pour pouvoir ouvrir un tel établissement. Il faut donc tabler sur une période de recherche plus ou moins longue. Il faudra aussi également prévoir de possibles travaux d’aménagements. Noter qu’il est possible de demander des subventions pour financer ces travaux. La recherche du local peut également se changer en construction du local. En effet, de nombreuses crèches ouvrent au domicile des directeurs qui viennent construire dans leur jardin un espace dédié comme un studio de jardin
Mener une étude de marché
Pour vous assurer de la viabilité de votre marché, faites votre étude de marché avant de créer votre entreprise ! Cet exercice vous permet d’évaluer la pertinence de votre projet par rapport à la demande locale. Vous devez ainsi pouvoir estimer le nombre d’enfants qui n’ont pas accès à des services de garderies et le nombre de crèches recensées sur la zone.
Différentes données sont à récolter, au travers de techniques diverses.
- Soumettre des questionnaires aux enfants scolarisés
- Lancer une étude sur les réseaux sociaux
- Collecter les données statistiques disponibles : nombre de naissances, nombres d’habitants
- Récolter les données de la CAF et du conseil départemental
- Etablir un « benchmark » : identifier tous les acteurs concurrents, le nombre de places disponibles en crèche
- Organiser des réunions publiques pour sonder les besoins réels.
Plus vous disposerez de données, plus vous aurez la capacité de cadrer votre projet !
Etablir un plan financier
Le plan financier (appelé aussi « business plan ») est le document cadre qui couche noir sur blanc les données chiffrées du projet. Il liste les projections de revenus et de dépenses sur les mois et années à venir. Le plan financier sert de matrice permettant de s’assurer de la viabilité du projet. Il doit comprendre entre autres choses
- Les dépenses d’investissement (mobilier, travaux, décoration…)
- Les dépenses courantes : eau, électricité, charges sociales, salaires, assurances
- Les ressources financières pour l’amortissement des investissements
- La liste des moyens alloués pour la réalisation du chiffre d’affaires
- La projection de votre futur chiffre d’affaires
- Pour financer votre projet n’oubliez pas de vous renseigner sur les aides disponibles auprès du conseil général et de la CAF
Vous pouvez faire appel à un expert-comptable pour vous aider sur les différents aspects financiers.
Construire un plan pédagogique
Le plan pédagogique est un document obligatoire pour ouvrir une micro-crèche. Il doit intégrer la description du lieu, la liste du personnel. Il doit détailler la finalité et les mesures mises en place pour assurer le suivi, l’éveil et développement des enfants que vous accueillerez : apprentissage de la vie en collectivité, découverte des goûts, des sons, des couleurs, premières règles d’hygiène et d’alimentation.
Constituer et déposer votre dossier d’agrément
La fonction du dossier d’agrément est d’officialiser la demande d’ouverture avant d’ouvrir une micro-crèche. Il doit comporter entre autres choses les renseignements suivants :
- Informations concernant les locaux (localisation, superficie, description)
- Votre étude de marché
- Les objectifs de votre future micro-crèche
- Le nombre de familles qui se sont déclarées comme intéressées par le projet
- Le statut juridique de la future micro-crèche
- Le mode de fonctionnement de l’établissement
- Le nombre d’enfants qu’accueillera la structure
- L’âge des enfants admis par la micro-crèche
- Les horaires d’ouverture
- Le montant des salaires du futur personnel
- Les tarifs des services proposés par l’établissement
- Le statut juridique de votre future micro-crèche
- Le mode de fonctionnement de votre future micro-crèche
- Le budget de fonctionnement de l’établissement.
Ce dossier sera à déposer auprès de la PMI la plus proche (Protection Maternelle et Infantile). Un médecin de la PMI étudie le dossier déposé et juge de sa validité. En cas de validité, le médecin envoie une demande d’accord au Conseil général du département, ce qui déclenche la poursuite du processus d’autorisation menant à la création de la micro-crèche.
L’autorisation définitive sera accordée par le président du Conseil Général, après l’avis favorable du médecin de la PMI du département. Pour en savoir plus sur la PMI, consulter ce lien.
À noter : vous pourrez demander conseil auprès de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) au sujet des étapes de la constitution du dossier d’agrément.
La gestion de votre future micro-crèche
Le gestionnaire
Le gestionnaire de micro-crèche est un professionnel qui représente légalement l’établissement. Il assure les tâches administratives, le recrutement et le paiement des salariés. Aucune qualification n’est nécessaire pour ce poste.
Le directeur
Le directeur n’est pas un poste obligatoire dans une micro-crèche. Le gestionnaire est en général lui-même directeur. Mais il ne peut occuper ces deux postes s’il officie déjà en parallèle comme gestionnaire au sein d’autres micro-crèches.
Le futur référent de votre micro-crèche
Vous devez nommer un référent technique pour votre établissement. Ce référent doit disposer d’un diplôme d’Etat de docteur en médecine ou de puériculture. Il doit disposer de plus de trois ans d’expérience professionnelle en tant qu’éducateur en puériculture. En tant que membre du personnel, il endorse plusieurs fonctions :
- Suivi technique de l’établissement
- Mise en œuvre du projet d’accueil
- Coordination des activités du personnel encadrant.
Si le directeur de la micro-crèche possède les diplômes requis pour ce poste, ou s’il engage un directeur salarié possédant ces diplômes, alors la nomination du référent technique n’est pas requise.
L’encadrement d’une micro-crèche
L’encadrement d’une micro-crèche répond à un impératif d’effectifs. En effet il faut un minimum obligatoire de personnel encadrant pour s’occuper d’enfants. Il faut par exemple deux personnes au minimum pour gérer 4 enfants. Une personne est suffisante pour s’occuper de trois enfants.
Par ailleurs, retenez que 40% du personnel doit être titulaire d’un diplôme d’Etat de puériculture, d’éducateur, d’infirmer ou de psychomotricien. Les autres membres du personnel doivent également posséder des qualifications, comme par exemples des CAP petite enfance ou CAP d’aide à domicile, BEP sanitaire et sociale.
Quelle règlementation pour ouvrir une micro-crèche ?
Retenez pour commencer que les micro-crèches sont encadrées et protégées par la PMI et qu’elles se soumettent à deux textes règlementaires qu’il faut connaître (décret N°2007-230 du 20 février 2007 consacré aux établissements et aux services d’accueil des enfants de moins de 6 ans, décret N°2010-613 du 7 juin 2010, relatif aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de 6 ans).
Ces textes encadrent les conditions d’accès et de qualité de service des établissements, afin d’assurer à ce que la santé, la sécurité, le bien-être, et le développement des enfants y soient bien assurés.
Le statut juridique des micro-crèches
Le choix du statut juridique de votre future micro-crèche dépend de multiples critères qu’il faut connaître. Le nombre d’associés au moment de la création est déterminant. C’est ce nombre qui va déterminer le statut juridique de votre micro-crèche.
Les procédures de création d’une micro-crèche sont identiques à celles de la création d’une entreprise. Cependant, comme la garde d’enfants est encadrée par une règlementation stricte, il sera nécessaire d’obtenir divers agréments obligatoires et différents statuts vous seront proposés.
Le choix du statut juridique va conditionner les modes de financements, les modes de rémunérations des dirigeants et des salariées, et le régime fiscal de l’établissement. Ainsi, une micro-crèche placée sous le régime d’une SARL sera financée par les entrepreneurs à l’initiative de sa création. Par contre, une micro-crèche jouissant d’un statut d’association pourra solliciter des aides de l’Etat.
Si l’entrepreneur est l’associé unique de la structure, la micro-crèche sera de facto une entreprise individuelle. Trois statuts juridiques sont alors possibles :
- EURL : L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée
- EIRL : L’entreprise individuelle à responsabilité
- SASU : La société par actions simplifiées unipersonnelle
Si l’entrepreneur est accompagné d’autres associés, le statut sera celui de la société. Trois statuts sont là aussi possibles :
- SA : La société anonyme
- SARL : La société à responsabilité limitée
- SAS : La société par actions simplifiées
Si la micro-crèche n’a pas vocation à faire des bénéfices, alors elle prendra le statut juridique d’association (association loi 1901). Elle pourra dans ce cas prétendre à des allocations pour pouvoir fonctionner. Ce statut permet également de fédérer plus largement la population de la zone autour de votre projet
Le local de votre future micro-crèche
Le local de votre future micro-crèche doit d’abord se situer dans un bassin de population où la demande est manifeste. Il doit également se trouver à proximité d’infrastructures dédiées à la petite enfance, et être facilement accessible. Sa proximité d’une zone où sont implantées des entreprises est également judicieux, puisque les parents peuvent ainsi y déposer facilement leurs enfants le matin en allant au travail.
La grande tendance des micro-crèche c’est également les crèches à domicile. En effet, de plus en plus d’entrepreneurs font construire dans leur jardin un espace dédié à l’accueil des enfants, soit sous forme de dépendance en dur soit avec une structure en bois type studio de jardin.
La taille de votre structure doit être également suffisamment grande : comptez un espace d’activité de 3m2 et d’un espace de sieste de 2m2 par enfant.
Le local se doit de comporter :
- Un espace servant de salle de jeux
- Un espace pour les siestes
- Des sanitaires : toilettes et points d’eau
- Une cuisine
- Une buanderie
Les impératifs de sécurité
Certaines normes de sécurité doivent être impérativement respectées :
- L’extérieur de l’établissement doit comprendre des espaces de jeux sécurisés et fermés
- Ces espaces de jeux ne doivent pas comporter de barreaux à l’horizontal
- Des mesures de protection sur des zones à risque potentiel sont à instaurer : proximité de la route, de la rue, de cours d’eau
- Des garde-corps sont à installer (hauteur minimum : 1m30)
- Les fenêtres doivent être à une hauteur d’au minimum 90cm
- Les poignées de portes doivent se situer en hauteur
- Les appareils de chauffage doivent être protégés
- Les prises et appareils électriques doivent être isolés
- Les clés du local doivent être entreposées dans un endroit secret et sûr
- Les produits potentiellement dangereux doivent être inaccessibles (risques d’ingestion)
- Les jouets et matériels utilisés doivent être conformes aux règlementations en vigueur
- Tout objet dangereux doit être hors de portée des enfants (ciseaux, crayons, médicaments)
- Les WC ne doivent pas être accessibles aux enfants seuls de moins de deux ans.
Combien peut-on gagner avec une micro-crèche ?
Créer et gérer une activité de micro-crèche est une activité assez facilement rentable. Il faut cependant retenir qu’elle ne générera généralement pas de gros bénéfices durant sa première année d’activité. Selon vos tarifs et vos taux de remplissage, vous serez en effet amené dans un premier temps à rembourser tous les frais de création, de fonctionnement et de salaires durant la première année.
Combien coûte la création d’une micro-crèche ?
La création d’une micro-crèche coûte généralement entre 0 et 100 000 euros. Selon le statut juridique de l’établissement, il faudra pouvoir disposer d’un apport personnel. Si par exemple il s’agit d’une micro-crèche en SARL, l’apport financier au capital social ne sera pas forcément nécessaire. Pour autant, nous vous conseillons de disposer de cet apport financier minimal pour espérer profiter des autres aides de crédit (Caisse d’Allocations Familiales, Banque, aides communales)
Les micro-crèches en franchise
La franchise est un contrat par lequel un franchiseur met à disposition du franchisé son nom commerciale, ses licences ou ses marques afin d’exercer une activité commerciale au nom du franchiseur. Sachez qu’il est possible d’ouvrir une micro-crèche en franchise. Ce modèle comporte plusieurs avantages :
- Un processus de création souple et facile
- Une procédure rapide d’ouverture
- Une possibilité de réalisation d’opération immobilière
- Un développement rapide de l’activité commerciale
La franchise est de plus en plus utilisée pour ouvrir une micro-crèche. Ainsi des réseaux se sont développés sur ce secteur depuis dix ans.
Se lancer dans l’ouverture d’une micro-crèche est une aventure palpitante ! Que ce soit pour une reconversion ou un lancement d’activité indépendante, cela requiert un investissement humain et financier non négligeable. Pour autant, une fois l’activité lancée, il y a de fortes chances que vous vous y retrouviez !
Quelle différence entre une crèche et une micro-crèche ?
La principale différence entre une crèche et une micro-crèche réside dans la capacité d’accueil.
Une micro-crèche n’accueille que très peu d’enfants (10 enfants) alors que la crèche traditionnelle peut en accueillir beaucoup plus.
Quel est le tarif d’une micro-crèche ?
Le tarif d’une micro-crèche pour la garde d’un enfant est de 500 € par mois, pour un temps de garde moyen de 80 heures par mois.