La maison enterrée, souvent perçue comme une curiosité architecturale, s’affirme aujourd’hui comme une solution d’habitat écologique. Inspirées par des visions fantastiques telles que les demeures des Hobbits de la saga du Seigneur des Anneaux, ces habitations ne sont pas seulement un rêve pour les amateurs de Tolkien, mais également une réponse concrète aux défis écologiques actuels.
Ces maisons, intégrées au paysage, minimisent l’impact visuel sur l’environnement, préservant ainsi l’esthétique naturelle des sites où elles sont construites. En plus de leur discrétion esthétique, elles offrent des avantages significatifs en termes d’efficacité énergétique. La terre qui les entoure fournit une isolation naturelle exceptionnelle, maintenant l’intérieur frais en été et chaud en hiver, ce qui réduit considérablement la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation.
L’architecte suisse Peter Vetsch est l’un des pionniers de ce type d’habitat. Depuis des années, il travaille à promouvoir et à multiplier ces constructions avec pour objectif principal le respect de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique. Les maisons enterrées conçues par Vetsch ne se contentent pas de s’adapter à l’environnement naturel ; elles visent à le préserver en intégrant des matériaux écologiques et en favorisant des techniques de construction qui limitent l’empreinte carbone.
Ces habitations constituent une révolution dans la conception traditionnelle de l’architecture et de l’urbanisme. Elles remettent en question nos normes de construction et ouvrent la voie à des pratiques plus durables et respectueuses de notre planète. Vivre « sous terre », loin d’être une idée farfelue, se profile donc comme une tendance porteuse d’avenir dans le domaine de l’éco-habitat, en harmonie avec les cycles naturels et répondant efficacement aux enjeux environnementaux contemporains.
🧐 Introduction à la maison enterrée
Qu’est-ce qu’une maison enterrée ?
Les maisons enterrées, également connues sous le nom de maisons semi-enterrées, sont devenues une solution de logement de plus en plus populaire pour ceux qui recherchent des alternatives écologiques aux constructions traditionnelles. Ces habitations sont construites partiellement ou entièrement sous le niveau du sol, tirant parti des propriétés isolantes naturelles de la terre.
Une maison enterrée est typiquement conçue pour se fondre dans son environnement, réduisant ainsi son impact visuel et écologique. En s’intégrant dans le paysage, elle offre un cadre de vie qui rappelle les logements troglodytes avec une touche de modernité. Les matériaux utilisés sont souvent durables et choisis pour leur capacité à interagir efficacement avec les conditions climatiques locales.
👉 Bon à savoir : Leur conception bioclimatique permet non seulement de minimiser leur empreinte carbone, mais aussi d’améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment.
Sur le plan esthétique, les maisons enterrées combinent des éléments modernes et traditionnels, offrant une esthétique unique qui peut être personnalisée selon les préférences des propriétaires. Elles peuvent être conçues avec des toits végétalisés qui non seulement améliorent l’isolation, mais contribuent également à la biodiversité locale en offrant un habitat pour diverses espèces de plantes et d’animaux.
L’histoire de la maison enterrée
Les maisons enterrées offrent une alternative respectueuse de l’environnement et esthétiquement attrayante aux structures modernes parfois froides et peu accueillantes, telles que les grands ensembles résidentiels. Elles incarnent un retour à un mode de vie plus en harmonie avec la nature, favorisant une intégration subtile dans leur environnement tout en permettant des économies d’énergie significatives par rapport aux habitations conventionnelles.
Leur histoire fascinante remonte à plus de 5000 ans, avec Skara Brae, un site néolithique situé dans les îles Orcades, au nord de l’Écosse, offrant ainsi un témoignage précoce de l’ingéniosité humaine dans la construction de demeures semi-enterrées. Cette tradition ancienne connaît aujourd’hui un regain d’intérêt, porté par une conscience croissante de la nécessité de préserver notre planète et de favoriser des pratiques architecturales durables.
Bien que souvent assimilées à des habitations troglodytes, les maisons enterrées ne sont pas véritablement enfouies sous terre. Leur appellation anglaise, “Earth-sheltered houses“, évoque plutôt des habitations revêtues de terre plutôt qu’enterrées profondément dans le sol. Cette technique architecturale ingénieuse consiste à construire des maisons dont les murs et le toit sont enveloppés de terre, créant ainsi l’illusion de collines avec des ouvertures pour les fenêtres et les portes, évoquant l’atmosphère chaleureuse des demeures des Hobbits, ces êtres imaginaires popularisés par l’œuvre de Tolkien.
Dans les années 70, en réponse à la crise pétrolière, les maisons enterrées ont bénéficié d’une popularité croissante, car les architectes se sont tournés vers des solutions de construction plus durables. Malgré cet engouement initial, la construction de telles maisons demeure relativement rare, bien que leur attrait perdure.
En revanche, en Islande, les maisons enterrées ont une longue histoire et représentent une tradition séculaire. Nombre de ces habitations sont même inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, témoignant de leur importance culturelle et de leur intégration harmonieuse dans le paysage islandais depuis des siècles.
Fonctionnement d’une maison enterrée
Le fonctionnement d’une maison enterrée repose sur des techniques ingénieuses qui exploitent la topographie naturelle du terrain et les principes de l’architecture bioclimatique.
Deux approches principales sont généralement adoptées : ⬇️
- La couverture de terre (earth-covering),
- Le remblayage (berming).
Dans le cas de la couverture de terre, la maison peut être entièrement souterraine ou partiellement enfouie, avec un toit recouvert de terre. Cette technique crée une isolation efficace en enveloppant la structure dans un manteau de terre, réduisant ainsi les variations de température à l’intérieur de la maison.
👉 Bon à savoir : Les fenêtres et les ouvertures sont stratégiquement placées pour maximiser l’apport de lumière naturelle et de chaleur solaire, souvent orientées vers le sud pour bénéficier au maximum des rayons du soleil.
Dans le cas du remblayage, cela implique l’adossement d’une levée de terre contre un ou plusieurs murs extérieurs de la maison. Cette technique permet également une isolation thermique efficace tout en créant un aspect visuel unique, les structures dépassant du sol servant souvent de seuls indices visibles de la présence de la maison.
Les maisons enterrées sont souvent conçues en intégrant des technologies solaires passives et actives. Les surfaces vitrées orientées au sud captent le rayonnement solaire, tandis que l’enfouissement naturel contribue à réguler la température intérieure tout au long de l’année. Malgré cela, les intérieurs peuvent parfois paraître sombres en raison de l’orientation spécifique des fenêtres.
👉 Bon à savoir : Pour pallier ce problème, des aménagements tels que des cours ouvertes ou des lanterneaux sont souvent incorporés pour introduire davantage de lumière naturelle.
L’avantage principal d’une maison enterrée réside dans sa capacité à atténuer les effets des températures extrêmes. En hiver, la terre agit comme une couverture isolante, conservant la chaleur à l’intérieur de la maison, tandis qu’en été, elle offre une protection contre la chaleur excessive, maintenant l’intérieur frais et confortable.
Cette méthode de construction permet de réduire considérablement les coûts de chauffage et de climatisation, offrant ainsi une solution durable et économique pour les habitations.
🚧 Construire une maison enterrée
Les étapes de construction
La construction d’une maison enterrée ou semi-enterrée représente un processus singulier, éloigné des méthodes traditionnelles de construction.
Idéalement, un terrain en pente est préférable pour l’emplacement de la maison enterrée. Dans le cas contraire, il est nécessaire de créer une structure semblable à un tumulus. La construction d’une maison enterrée ou semi-enterrée diffère considérablement de celle d’une maison conventionnelle, nécessitant des matériaux spécifiques capables de supporter la pression souterraine et l’humidité.
Pour créer une structure en forme de coupole, le béton armé est souvent choisi par les constructeurs, ce qui permet de réduire à la fois les coûts de main-d’œuvre et la quantité de matériaux nécessaires. Des systèmes de drainage sont installés près du toit et autour du site de construction pour éliminer efficacement l’eau.
👉 Bon à savoir : Il est également recommandé de planter des végétaux drainants pour prévenir les érosions causées par l’humidité et assurer la stabilité du terrain.
Voici les étapes clés pour la construction d’une maison enterrée : ⬇️
- Choix des matériaux et conception de la structure : Le béton armé est largement privilégié pour façonner la forme de coupole ou les murs horizontaux de la maison. Cette méthode réduit considérablement le coût de la main-d’œuvre, nécessitant peu de personnel et de matériel, principalement des tractopelles pour la préparation du terrain. En effet, la construction d’une maison enterrée en béton armé peut diviser le coût total par cinq par rapport à une construction traditionnelle.
- Formation du talus : La forme de coupole en béton est ensuite recouverte de terre jusqu’à former un talus, donnant l’impression que la maison est intégrée dans le paysage naturel. Cette approche minimise le besoin de main-d’œuvre, réduisant ainsi les coûts de construction. Cependant, la construction d’une maison enterrée reste un processus complexe et exigeant, nécessitant une expertise et une planification soignée à chaque étape.
- Gestion de l’eau et des risques d’érosion : La construction sous terre nécessite une gestion minutieuse de l’eau. Des systèmes de drainage sont souvent installés autour du site de construction, en particulier près du toit, pour évacuer efficacement l’eau et prévenir les problèmes d’humidité. De plus, il est recommandé de planter des espèces végétales drainantes pour limiter les risques d’érosion pendant les périodes d’humidité. Cette solution nécessite toutefois une préparation et un entretien réguliers.
- Planification et sélection du terrain : Avant tout, une planification minutieuse et la sélection appropriée du terrain sont essentielles. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte, notamment le climat, le type de sol, la topographie, le niveau de précipitations, la stabilité des talus, et l’orientation de la maison pour maximiser l’apport de lumière naturelle. Idéalement, le terrain est choisi en pente pour faciliter la construction, mais des mesures peuvent être prises pour créer un environnement propice à la construction souterraine.
Le choix du terrain
Le choix du terrain pour une maison enterrée nécessite une analyse approfondie de divers facteurs afin de garantir la faisabilité et la stabilité du projet. Voici quelques-uns des critères clés à prendre en compte : ⬇️
- Topographie des lieux : Il est essentiel d’évaluer la configuration du terrain, notamment les pentes et les reliefs, pour déterminer la meilleure disposition de la maison enterrée. Par exemple, un terrain en pente peut offrir des avantages pour la construction d’une maison enterrée, en permettant une intégration naturelle dans le paysage et une meilleure gestion des eaux pluviales.
- Potentiel de renforcement : Il est important d’examiner la capacité du sol à supporter la structure de la maison enterrée et à résister aux charges imposées. Par exemple, dans les zones sujettes aux tremblements de terre, des mesures de renforcement spéciales peuvent être nécessaires pour assurer la stabilité de la construction.
- Climat local et ensoleillement : L’orientation et l’emplacement de la maison par rapport au soleil doivent être pris en compte pour optimiser l’efficacité énergétique et le confort thermique. Par exemple, une orientation sud peut maximiser l’exposition au soleil et réduire les besoins en chauffage pendant les mois d’hiver.
- Taux de précipitation et gestion des eaux pluviales : Les caractéristiques hydrologiques du site doivent être évaluées pour éviter les problèmes d’accumulation d’eau et d’infiltration. Par exemple, des mesures de drainage adéquates peuvent être nécessaires pour prévenir les inondations et maintenir la stabilité des talus environnants.
- Type de sol et nappe phréatique : La composition du sol et le niveau de la nappe phréatique influent sur la stabilité et la durabilité de la construction.
Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des éléments techniques et des éléments de confort à prendre en compte pour le choix du terrain : ⬇️
Éléments Techniques | Éléments de Confort |
---|---|
Éléments naturels | Accès pratique au terrain |
– Végétation présente | Vue agréable |
– Présence d’une nappe phréatique | Peu, voire pas de vis-à-vis |
– Type de sol | Installations électriques et autres à proximité |
Éléments climatiques | |
– Ensoleillement | |
– Taux de précipitation | |
– Climat local | |
Autres éléments | |
– Potentiel de renforcement | |
– Stabilité des talus | |
– Topographie | |
– Force portante du sol |
👉 Bon à savoir : Outre les aspects techniques du terrain, il est tout aussi essentiel que celui-ci soit pratique et esthétique. Une vue agréable, l’absence de vis-à-vis et la proximité des installations électriques sont autant de critères supplémentaires qui peuvent ajouter une autre couche de complexité à votre projet de maison enterrée.
✅ Avantages d’une maison enterrée
La construction d’une maison enterrée ou semi-enterrée présente une multitude d’avantages, ce qui explique son utilisation répandue au Canada et dans certaines régions froides du globe. Voici une analyse détaillée des bénéfices qu’offre ce type d’habitation : ⬇️
Économies d’Énergie et d’Eau
- Capitalisation de la masse thermique du sol : Elle assure une température stable dans la maison, réduisant ainsi les besoins en chauffage et climatisation. Les panneaux solaires permettent des économies supplémentaires. Les grandes baies vitrées offrent une luminosité naturelle abondante.
- Isolation thermique naturelle : Une maison enterrée bénéficie de l’inertie thermique de la terre, réduisant ainsi la déperdition de chaleur en hiver et le gain de chaleur en été. Cette caractéristique naturelle permet des économies d’énergie considérables sur les systèmes de chauffage et de climatisation.
- Utilisation de panneaux solaires : L’intégration de panneaux solaires permet de produire de l’énergie électrique nécessaire aux besoins de la maison, réduisant ainsi la dépendance aux sources d’énergie traditionnelles.
- Récupération de l’eau : Un système d’étanchéité efficace permet de récupérer et de réutiliser l’eau, réduisant ainsi la consommation d’eau potable et les coûts associés.
Luminosité Optimale
- Grande luminosité : Les maisons enterrées sont conçues avec de vastes ouvertures vitrées pour maximiser l’entrée de lumière naturelle. Des puits de lumière peuvent également être intégrés pour augmenter la luminosité dans les espaces intérieurs.
Intégration Harmonieuse
- Esthétique : La maison enterrée s’intègre harmonieusement dans son environnement naturel. Son toit peut être utilisé comme espace vert, jardin potager ou aire de loisirs, contribuant ainsi à une esthétique écologique et fonctionnelle.
- Protection contre les éléments : La construction dans le sol offre une protection naturelle contre les conditions météorologiques extrêmes telles que les incendies, les vents violents, les tempêtes et même les tremblements de terre.
Écologie et respect de l’environnement
- Faible coût de construction et d’entretien : La construction d’une maison enterrée nécessite moins de ressources et de main-d’œuvre par rapport aux habitations traditionnelles. De plus, elle génère des coûts d’entretien réduits, à l’exception des tâches de jardinage.
- Faible impact environnemental : En utilisant les ressources naturelles et en réduisant la consommation d’énergie, les maisons enterrées ont une empreinte écologique minimale, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement.
- Insonorisation naturelle : La construction dans le sol offre une isolation phonique naturelle, créant un environnement intérieur calme et paisible.
- Autosuffisance : Grâce à des systèmes sophistiqués de gestion et de réutilisation de l’eau. Ces systèmes permettent d’alimenter en eau des appareils ménagers tels que les lave-linge, les lave-vaisselle et même les toilettes. De plus, l’intégration de serres offre la possibilité de cultiver une partie de sa propre nourriture, contribuant ainsi à une certaine forme d’indépendance alimentaire.
❌ Inconvénients d’une maison enterrée
Une maison enterrée offre de nombreux avantages, mais elle n’est pas sans inconvénients, qu’il est préférable de prendre en considération dès le début : ⬇️
- Gestion de l’humidité : La principale préoccupation est l’humidité. La construction d’une maison enterrée nécessite une gestion minutieuse de l’humidité pour éviter les problèmes de moisissure et de pourriture. Un système de ventilation adéquat et une étanchéité efficace sont essentiels pour contrôler l’humidité.
- Luminosité : Les maisons enterrées sont souvent moins lumineuses que les maisons traditionnelles. La conception doit donc prendre en compte les besoins en lumière naturelle et artificielle pour assurer un environnement intérieur confortable et bien éclairé.
- Complexité de construction : La construction d’une maison enterrée est généralement plus complexe et nécessite des compétences spécialisées. Trouver un entrepreneur ou un architecte expérimenté dans ce type de construction peut être difficile.
- Terrain spécifique : Une maison enterrée nécessite un terrain spécifique qui peut ne pas être disponible dans toutes les régions. De plus, le coût de préparation du terrain peut être plus élevé en raison de la nécessité de travaux d’excavation et de drainage.
- Restrictions légales : Certains codes du bâtiment et règlements locaux peuvent restreindre la construction de maisons enterrées. Il est important de vérifier les règlements locaux avant de commencer la construction.
- Coûts supplémentaires : La construction d’une maison enterrée peut être plus coûteuse que celle d’une maison traditionnelle en raison des travaux de terrassement et d’étanchéité nécessaires. De plus, les coûts d’entretien et de réparation peuvent être plus élevés en raison des problèmes potentiels liés à l’humidité.
💰 Le prix d’une maison enterrée
Avant de se lancer dans tout projet de construction de maison, la question cruciale est celle du budget de votre maison enterrée.
En général, le coût de construction d’une maison enterrée est environ cinq fois moins élevé que celui d’une maison traditionnelle. Cette économie s’explique par la réduction des matériaux nécessaires et des travaux pour la conception d’une maison enterrée.
👉 Bon à savoir : Il est essentiel de planifier son budget avec soin avant de se lancer dans un tel projet, car il est fréquent que le coût final dépasse les estimations initiales.
Le coût d’une maison enterrée est généralement calculé au mètre carré. Le montant total des travaux dépend du projet spécifique et du constructeur choisi. En règle générale, il est conseillé de prévoir entre 800 et 1500 € par mètre carré pour la construction d’une maison enterrée. Cependant, ces chiffres peuvent varier en fonction des spécifications du projet et des coûts régionaux.
Vous trouverez ci-dessous un tableau comparatif du prix au m² d’une maison enterrée et d’une maison semi-enterrée : ⬇️
Construction envisagée | Prix au m² |
---|---|
Maison enterrée | De 800 à 1500 € |
Maison semi-enterrée | De 700 à 1000 € |
👉 Bon à savoir : Il convient de prendre en compte que ces tarifs ne couvrent pas seulement les coûts de construction, mais également l’achat du terrain et les frais associés aux études de faisabilité préliminaires. Au final, cela peut entraîner des dépenses totales dépassant celles d’une construction traditionnelle.
En se basant sur ces estimations, le budget pour la construction d’une maison de 100 m² habitable se situe généralement entre 80 000 et 150 000 €.
Cependant, ce montant peut varier en fonction de plusieurs critères, tels que : ⬇️
- L’implantation : Les contraintes du terrain et les préparatifs nécessaires à l’implantation du logement peuvent influencer les coûts.
- La surface habitable : Des frais supplémentaires peuvent être engagés en fonction de la taille de la maison.
- Le type de construction : Les maisons enterrées ou semi-enterrées peuvent avoir un impact sur le prix final.
- La gestion de l’humidité : Des installations spécifiques peuvent être nécessaires pour optimiser la gestion de l’humidité environnante.
- La complexité des plans : Des plans complexes peuvent entraîner des coûts supplémentaires.
- Les matériaux et installations : Le choix des matériaux et des équipements de chauffage ou de climatisation peut également influencer les dépenses.
- Le choix du constructeur et la localisation : Les honoraires du constructeur et les coûts de construction peuvent varier selon la région et le professionnel choisi.
👉 Bon à savoir : Le coût de construction d’une maison enterrée ou semi-enterrée peut également varier considérablement d’un constructeur à un autre. En effet, chaque professionnel est libre de fixer ses propres tarifs.
Pour obtenir une estimation précise du budget nécessaire à la réalisation de votre projet, il est recommandé de demander des devis auprès de plusieurs entreprises spécialisées dans la construction de maisons enterrées ou semi-enterrées.
📝 La législation d’une maison enterrée
Les autorisations d’urbanisme
Les maisons troglodytes ne sont pas soumises à une législation spécifique. Pour être en conformité, elles doivent respecter les règles de construction et obtenir les autorisations nécessaires comme toute autre construction neuve.
Selon le Code de l’urbanisme, un permis de construire est requis pour toute nouvelle construction dépassant 20 m².
Les règles en matière d’autorisations d’urbanisme sont précisées comme suit : ⬇️
- Une demande de permis de construire est obligatoire si la surface au sol ou la surface de plancher dépasse 20 m².
- Dans les zones urbaines définies par un Plan Local d’Urbanisme (PLU), cette exigence s’applique aux constructions dépassant 40 m².
Ces deux critères, emprise au sol et surface de plancher, déterminent le type d’autorisation d’urbanisme nécessaire.
Ils sont définis par la loi de la manière suivante : ⬇️
- La surface de plancher comprend toutes les surfaces construites, closes et couvertes, avec une hauteur de plafond supérieure à 1,80 m. Elle est calculée à partir du nu intérieur des façades du bâtiment, en excluant les murs, portes et fenêtres (article L111-14 du Code de l’urbanisme).
- L’emprise au sol représente la projection verticale du volume de la construction, y compris les débords et les surplombs. Elle inclut la surface de plancher, l’épaisseur des murs, portes et fenêtres, en excluant les débords non soutenus par des poteaux ou des murs (article R420-1 du Code de l’urbanisme).
Ainsi, les exigences légales concernant les autorisations d’urbanisme dépendent de la taille et de la localisation de la construction, conformément aux dispositions du Code de l’urbanisme.
👉 Bon à savoir : Dans les zones classées ou à proximité de monuments historiques, l’approbation de l’architecte des bâtiments de France est requise avant de déposer une demande d’autorisation d’urbanisme.
Pour toute construction de moins de 20 m², une déclaration préalable de travaux est nécessaire. Cette obligation est étendue à 40 m² dans les zones urbaines définies par un Plan Local d’Urbanisme (PLU), conformément à l’article R421-9 du Code de l’urbanisme.
Une autorisation d’urbanisme est requise pour toute construction qui génère de l’emprise au sol ou de la surface de plancher. Contrairement aux constructions en surface, les constructions enterrées n’augmentent pas l’emprise au sol, car seuls les éléments construits au-dessus du sol sont pris en compte. Cependant, une construction enterrée contribue à la surface de plancher.
Par conséquent, dès que cette surface dépasse les 20 ou les 40 m², un permis de construire est nécessaire pour une maison troglodyte, enterrée ou semi-enterrée.
👉 Bon à savoir : Les constructions nouvelles de moins de 5 m² ne nécessitent aucune autorisation d’urbanisme.
Avant d’amorcer les travaux de construction d’une maison enterrée, il est crucial d’afficher l’autorisation d’urbanisme obtenue sur le terrain concerné, visible depuis la voie publique, pour une durée minimale de 2 mois. Cette affiche doit demeurer en place jusqu’à la conclusion des travaux.
Par ailleurs, dès le début des travaux, il est indispensable d’informer la mairie en envoyant une déclaration d’ouverture de chantier, permettant ainsi de signaler le commencement des travaux. Ce formulaire, référencé 13407*06, doit être soumis à la mairie.
À la clôture du chantier de construction de la maison enterrée, il est requis de notifier à la mairie l’achèvement des travaux. À cette fin, le formulaire 13408*07, déclarant l’achèvement et la conformité des travaux, doit être déposé ou envoyé à la mairie. En l’absence de contestation de la part de la mairie, il est possible de solliciter une attestation de non-contestation.
Le recours à un architecte spécialisé
Selon les dispositions de l‘article L431-3 du Code de l’urbanisme, l’intervention d’un architecte est requise pour les maisons enterrées dont la surface de plancher excède 150 m², tout comme pour toute autre construction neuve.
En cas de non-respect des règles régissant les maisons enterrées, le tribunal judiciaire est compétent pour statuer sur les chantiers non conformes. Les conséquences d’un défaut de permis de construire, de déclaration préalable, ou de toute irrégularité, peuvent entraîner des sanctions sévères, telles que : ⬇️
- Obligation de démolir la construction illégale ou de la mettre en conformité avec la législation en vigueur.
- Ordonnance d’interruption des travaux en cours.
Les amendes encourues par le propriétaire varient selon la nature de l’infraction : ⬇️
- Amende allant de 1200 euros à un montant maximal qui dépend de la surface construite, démolie ou rendue inutilisable.
- Plafond de l’amende atteignant : 6000 euros par mètre carré de surface construite, démolie ou rendue inutilisable dans le cas d’une construction avec surface de plancher. 300.000 euros dans les autres cas.
Dans les cas les plus graves, une peine de prison de 6 mois peut être prononcée, notamment en cas de récidive.
👉 Bon à savoir : La responsabilité pénale du responsable des travaux expire après 6 ans à partir de la fin des travaux, tandis que sa responsabilité civile est prescrite après 10 ans. Au-delà de ces délais, le propriétaire ne peut plus être poursuivi en justice pour ces faits.
Tableau récapitulatif sur la législation
Condition | Procédure d’autorisation |
---|---|
Surface de plancher inférieure à 20 m2 | Dépôt d’une déclaration préalable de travaux |
Surface de plancher inférieure à 40 m2 (en zone urbaine d’un PLU) | Dépôt d’une déclaration préalable de travaux |
Surface de plancher supérieure à 20 m2 | Obtention d’un permis de construire |
Surface de plancher supérieure à 40 m2 (en zone urbaine d’un PLU) | Obtention d’un permis de construire |
Affichage de l’autorisation d’urbanisme | Obligatoire pendant toute la durée du chantier |
Déclaration d’ouverture de chantier | Obligatoire dès le début des travaux |
Déclaration d’achèvement du chantier | Obligatoire à la fin des travaux |
🏆 Alternative à la maison enterrée
Dans le domaine de l’habitat écologique et compact, il existe une diversité d’alternatives à la maison enterrée, telles que la maison du futur, les habitations à faible consommation et les maisons bioclimatiques.
Chaque option présente ses propres avantages, mais la maison écologique Greenkub se distingue particulièrement. Alliant durabilité, personnalisation et expertise clé en main, la maison Greenkub représente le choix idéal pour ceux qui recherchent un mode de vie respectueux de l’environnement, tout en offrant qualité et confort.
Greenkub leader Français de l’éco-construction
Greenkub, leader français dans le domaine de la construction écologique, propose une gamme diversifiée d’options alternatives à la maison passive. Contrairement à cette dernière, ces alternatives offrent une variété de superficies, allant de 11 à 50 m², garantissant ainsi une utilisation optimale de l’espace intérieur.
Ces habitations compactes et écologiques se distinguent par leur qualité, offrant une personnalisation étendue, une isolation répondant aux normes RE2020 pour des performances thermiques et acoustiques optimales, ainsi que l’utilisation de matériaux durables et respectueux de l’environnement.
Greenkub se démarque notamment avec sa maison qui assure une isolation thermique et acoustique de haute qualité grâce à sa structure et son revêtement en bois, conformes aux normes les plus exigeantes en matière de confort et de durabilité.
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Une construction durable et écologique
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Greenkub privilégie des fondations écologiques reposant sur des pieux d’ancrage, préservant ainsi l’équilibre des sols, protégeant les nappes phréatiques et facilitant le drainage des eaux. Cette approche permet aussi de se passer de la coulée d’une dalle en béton, réduisant ainsi l’empreinte environnementale du projet.
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❓ Foire aux questions au sujet de la maison enterrée
Qu’est-ce qu’une maison enterrée ?
Une maison enterrée, aussi appelée maison souterraine ou troglodytique, est une habitation partiellement ou totalement construite sous le niveau du sol. Elle tire avantage de la terre comme isolant thermique naturel.
Quel est l’avantage des maisons enterrées ?
La maison enterrée, avec son architecture unique et naturelle, offre un espace de vie lumineux, confortable et hautement écologique. En favorisant les économies d’énergie, elle s’intègre harmonieusement à son environnement, respectant ainsi la nature qui l’entoure.
Comment appelle-t-on une maison enterrée ?
Également connue sous le nom de maison troglodyte, elle est entièrement ou partiellement construite sous le niveau du sol. Comme pour toute nouvelle construction de maison individuelle, l’obtention d’un permis de construire est obligatoire avant d’entreprendre les travaux. Les maisons enterrées sont soumises à cette exigence réglementaire.
Comment s’appelle une maison sous la terre ?
On peut appeler une maison sous la terre de différentes manières : habitat troglodytique, cité troglodytique, maison troglodytique, maison enterrée, etc.
Quels sont les inconvénients d’une maison enterrée ?
Les inconvénients comprennent la nécessité d’une ventilation adéquate pour éviter l’humidité, les défis de conception pour maximiser la lumière naturelle et les contraintes liées à la législation locale.
Comment assurer une bonne ventilation dans une maison enterrée ?
La ventilation adéquate peut être assurée par des systèmes mécaniques tels que les échangeurs d’air ou les puits de lumière, ainsi que par une conception réfléchie qui incorpore des ouvertures stratégiquement placées pour permettre la circulation de l’air.
Puis-je installer des panneaux solaires sur une maison enterrée ?
Oui, les panneaux solaires peuvent être installés sur le toit ou à proximité de la maison enterrée pour générer de l’électricité renouvelable et réduire davantage la dépendance aux sources d’énergie traditionnelles.
Dois-je obtenir un permis de construire pour une maison enterrée ?
Oui, dans la plupart des juridictions, un permis de construire est nécessaire pour toute nouvelle construction, y compris les maisons enterrées. Les réglementations locales varient, donc il est essentiel de consulter les autorités compétentes.