Agrandir sa maison fait partie des projets qui s’envisagent, à un moment ou à un autre, dans l’existence d’une maison. Le besoin ou l’envie de disposer de plus d’espace chez soi, en réalisant une extension de maison, finit toujours par s’exprimer dans la bouche d’un propriétaire. Le cadre de vie d’une maison est très souvent amené à être repensé en fonction des moments de vie. Arrivée d’enfants, départs d’adolescents, famille recomposée, mise en location de l’espace, nouvelles activités professionnelles domestiques… Autant de raisons qui incitent à voir plus grand ! Seulement voilà, agrandir sa maison, ce n’est pas quelque chose de simple au premier abord.
Pour gagner quelques mètres carrés, différentes solutions existent. Il est d’abord possible de gagner de l’espace en aménageant différemment votre espace intérieur. Repenser les fonctions de chaque pièce, créer de nouveaux espaces de vie dans les combles, créer une terrasse tropézienne, transformer en sous-sol en une pièce à vivre… Mais la plus simple reste l’extension de maison. Encore faut-il garder en tête tous les scénarios possibles en la matière. Greenkub vous informe et vous accompagne. Que l’on parle d’une pièce de plain-pied, d’une surélévation de toiture ou d’une extension sur plusieurs niveaux, les possibilités d’extension d’une maison sont très vastes. Et pourtant, réaliser une ou des extensions pour sa maison est un projet pas évident de prime abord.
Concevoir une extension, c’est déjà s’offrir des mètres carrés supplémentaires. Mais ce n’est pas tout ! C’est aussi réfléchir à un nouvel agencement et à des nouveaux volumes dans la maison. C’est repenser la circulation à l’intérieur de la maison, faciliter les accès vers le jardin ou la terrasse. C’est aussi laisser davantage de lumière entrer dans la maison.
Une extension de maison : pour quoi faire ?
Les propriétaires réalisent en général une extension ou un agrandissement de maison dans un ou plusieurs objectifs précis :
- Créer de nouvelles pièces (à vivre ou non) : parce que de nouvelles envies ou de nouveaux besoins voient le jour. Que ce soit une nouvelle chambre pour l’arrivée d’un enfant, pour disposer d’une vraie chambre d’amis, d’un bureau de travail ou d’un espace de détente, les raisons peuvent être multiples ou variées
- Agrandir la zone à vivre : en général l’extension accompagne un décloisonnement des pièces à vivre. L’idée est de créer de plus grands espaces, une cuisine ouverte sur le salon, un espace repas dans votre cuisine ou encore un double salon.
- Redonner du cachet à sa maison : avec les années, votre habitation a pu perdre de son charme originel. L’extension est l’occasion rêvée pour réinsuffler une touche de contemporain dans votre habitation. En ajoutant par exemple, une extension de bois, vous apporterez plus de modernité, mais aussi plus de cachet. Si vous optez pour une surélévation, vous créerez un effet loft, par le prolongement de la surface vitrée, du rez-de-chaussée jusqu’au premier étage.
- Accroître la valeur de votre maison : c’est assez logique, mais l’extension augmentera automatiquement la surface habitable de votre maison. Cela aura donc un impact direct sur sa valeur foncière et donc sur la plus-value que vous serez en mesure de réaliser en cas de mise en vente de votre bien.
Le rôle de l’architecte dans votre projet d’extension
Si votre projet d’extension dépasse 150m2 (surface de votre habitation + surface de l’extension), vous serez légalement obligé de faire appel à un architecte. Du reste, même si vous êtes en dessous, la contribution d’un professionnel de l’architecture ne peut qu’être un vrai plus évident ! Une petite extension, ce n’est pas forcément plus simple à concevoir qu’une grande.
L’architecte est là pour prendre notes de vos besoins et comprendre le contexte de votre demande. Il est à même d’intégrer toutes les données, architecturales, logistiques mais aussi humaines. C’est sur la base de votre « brief » qu’il va formuler une proposition de projet. En général, il avance avec ses clients, en esquissant différentes pistes pour les faire réagir.
Il travaille sur la forme de l’extension ainsi que son volume et son lien avec l’existant. Selon l’impact de ces préconisations, il peut recommander de refaire l’isolation, les menuiseries ou une partie du bâtiment existant.
Quelles sont les contraintes de votre projet d’agrandissement ?
Concevoir une extension, c’est apprendre à intégrer une somme de contraintes, connues ou que l’on découvre avec le projet ! Parmi ces contraintes, la réglementation en termes d’urbanisme, l’orientation de votre parcelle, le lien avec votre environnement immédiat, les limites de propriété, l’emprise au sol disponible, les pentes, la nature du terrain. A l’arrivée, cela fait beaucoup de facteurs à retenir !
Ce sont paradoxalement toutes ces données qui vont vous aider à concevoir le projet le plus adapté. Le projet final intégrera tous ces critères, dans la continuité de vos échanges avec l’architecte. Et mieux vaut être parfois préparé à changer de cap ! L’exploitation d’un mur fait de pierres anciennes, une emprise au sol limitée, un besoin d’espace pour le stationnement, l’accès à la piscine sont autant de données auxquelles on ne pense parfois qu’en cours de projet. Et elles impacteront à coup sûr le plan final !
Miser sur un style contemporain
Créer une extension, ce n’est pas forcément respecter le style originel de votre habitation. Cela est même compliqué – et coûteux – de reproduire à l’identique un style ancien. Voyez cela plutôt comme l’opportunité d’apporter une touche de modernité à votre maison. Une extension en bois, ou mêlant acier et bois peut parfaitement s’accorder avec un style plus rustique. Cela apportera un nouveau regard sur votre propriété, et le mix pourra difficilement être raté !
La recherche de lumière
Si l’orientation de votre maison est favorable, alors allez chercher la lumière ! Vous pouvez dans ces conditions profiter d’un maximum d’apports solaire pendant la saison hivernale. Durant l’été, il faudra simplement penser à installer à un pare-soleil extérieur efficace.
Si l’orientation vous est moins favorable, ne paniquez pas : il y a toujours une solution ! Allez chercher la lumière est possible au travers d’une véranda ou d’une baie en biais, ou d’un patio en angle. Les menuiseries à double-hauteur, les murs vitrés, les puits de lumières présentent également de réels avantages. Pensez aussi aux grands ouvrants ou aux baies repliables.
La réglementation environnementale
Votre extension est directement concernée par la réglementation environnementale, comme « partie nouvelle d’un bâtiment existant ».
Si votre extension représente une surface totale inférieure à 150m2, et 30% de surface SHON RT (Surface Hors Œuvre Nette), une réglementation environnementale moins contraignante s’applique. La SHON RT correspond à la somme des surfaces de planchers de chacun de vos niveaux, après déduction des surfaces non chauffées (sous-sol, combles, véranda, garage…)
Si votre extension représente une surface totale supérieure à 150m2, au-delà de 30% de SHONRT, vous devrez alors suivre les indications de la RE2020. Vous devrez ainsi atteindre un niveau de performance énergétique fixé par la loi, en matière d’isolation et de production énergétique. Cela suppose de mener une étude thermique, mais le point positif à retenir est que votre maison sera pour le coup très performante de ce point de vue (peu consommatrice d’énergie, peu émettrice de gaz à effet de serre).
Retenez bien cette règle : c’est la surface habitable de votre extension d’habitat de maison qui déterminera les exigences demandées.
- Si la surface globale obtenue est inférieure à 50m2 : votre extension sera soumise à réglementation environnementale existante par élément. Celle-ci définit des exigences de performances minimales pour chacun des équipements et matériaux contribuant à l’efficacité énergétique de l’habitation : chauffage, eau chaude, ventilation, isolation…
- Si la surface globale obtenue est comprise entre 50 et 100m2 : la RT Neuf (RT 12) s’applique, sauf pour l’utilisation obligatoire d’énergies renouvelables concernant le chauffage et la mesure de la perméabilité de l’air
- Si la surface globale obtenue est supérieure à 100m2 : l’extension de votre habitation est considérée comme une construction neuve en soi. La RT Neuf / 12 s’applique à la globalité de votre projet.
Le PLU : intégrer les contraintes règlementaires en matière d’urbanisme
Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre commune consigne les règles que vous devez suivre dans le cadre de votre projet. Il peut être limitatif sur l’emprise au sol, le volume et la hauteur de votre extension, son implantation, ses formes, ses couleurs…
En outre, si vous résidez dans une zone protégée, vous devrez obtenir l’autorisation de l’Architecte des Bâtiments de France. Ce dernier est en charge de la veille de la qualité architecturale du territoire.
Si d’aventure votre habitation se situe dans une commune non couverte par un PLU, le droit du sol est malgré tout régi par le Règlement National d’Urbanisme. Sachez qu’en dehors des espaces urbanisés, les terrains constructibles sont assez limités. Les extensions doivent ainsi très souvent être attenantes à la résidence principale.
Permis de construire et déclaration de travaux
Dès lors que votre habitation se trouve dans une zone réglementée par un PLU, vous devrez faire le dépôt d’une demande de permis de construire si
- Les travaux de votre extension ajoutent une surface de plancher supérieure à 40m2. C’est ce que l’on appelle « l’emprise au sol ».
- Les travaux ajoutent une emprise au sol entre 20 et 40m2 et que la surface totale de votre habitation à 150m2 ou plus
Si votre emprise au sol est comprise entre 5 et 40m2, vous devrez faire plus simplement une déclaration préalable de travaux.
Si elle est inférieure à 5m2 et que l’aspect extérieur de votre maison reste intact, aucune obligation n’est requise.
Retenez les règles suivantes
Un permis de construire sera nécessaire pour les extensions
- Qui implique des opérations de restauration immobilière
- Qui touche à des immeubles classés « monument historique »
- Qui Inclut des travaux modifiant la structure d’un bâtiment, tout en changeant sa destination
Une déclaration préalable sera exigée pour les extensions
- Qui change la destination du bâti existant
- Qui implique des travaux de ravalement des façades
- Qui modifie l’aspect externe de l’habitation
- Qui concernent les immeubles de secteurs dits protégés, et qui ne changent rien à la structure et aux volumes d’origine
- Qui altèrent le volume d’un bâti, de manière consécutive au percement d’un mur extérieur.
Quels sont les différents types d’extension de maison ?
Il existe une grande diversité d’extension de maison. Il faudra être capable de faire votre choix sur l’option intégrant les contraintes de votre habitation.
L’extension par surélévation
C’est une solution idéale pour les maisons en ville, dans un contexte où la place du terrain est limitée. Il s’agit d’ajouter un étage (ou plus) à la maison. Si cette option est une option adaptée à votre maison, il faut néanmoins porter une attention particulière aux fondations et aux matériaux que vous choisissez. Le prix de cette solution d’agrandissement est en général assez coûteux.
L’extension latérale
Aussi appelée extension contiguë (ou horizontale), elle est généralement la solution plébiscitée par les propriétaires de terrains spacieux. Elle donne la possibilité d’étendre l’espace habitable de manière latérale. Elle repose sur l’agrandissement d’une ouverture existante ou la création d’une nouvelle ouverture. L’enjeu est de créer un continuum harmonieux et fonctionnel entre maison principale et extension. La superficie de votre extension horizontale sera corrélée à une diversité de paramètres.
L’extension par excavation
Aussi appelée aménagement de sous-sol, l’extension par excavation consiste à creuser dans les fondations de la résidence principal, afin de rendre le soubassement habitable. C’est une technique plus rare que les autres. Elle nécessite de s’assurer que votre maison ne se trouve pas dans une zone inondable. L’humidité et la lumière seront deux des principaux challenges à relever sur ce type d’extension.
L’aménagement des combles
Si vos combles ou une partie de vos combles sont inutilisés ou servent de débarras, les aménager est aussi une option intéressante. Économiquement plus intéressante que les extensions mentionnées ci-dessous, vous serez ici tributaire de la nature de la charpente, de la solidité du plancher en place, de l’inclinaison de la toiture (qui doit être supérieur à 30 degrés) et de la hauteur sous plafond (au moins 1m80). Il vous faudra conduire une étude de faisabilité afin de vous assurer que vos combles sont aménageables ou non. Si ce n’est pas le cas, il sera alors indispensable de modifier la pente du toit ou de recourir à une surélévation.
L’extension sur pilotis
Si votre terrain est en pente ou trop petit, c’est une solution adaptée. Elle permet de créer une chambre supplémentaire, assortie d’une terrasse. Option séduisante pour son cachet, elle est cependant relativement coûteuse.
La véranda
La véranda est un type d’extension assez ancien mais qui continue de faire des adeptes. Elle est en général située dans le prolongement d’un séjour. Elle donne sur le jardin, et donne ainsi naissance à un espace de vie supplémentaire lumineux. Afin de la rendre fonctionnelle toute l’année, une attention particulière devra être apportée au chauffage, à l’isolation et au vitrage.
La mezzanine
Si vous bénéficiez d’une bonne hauteur sous plafond, vous pouvez également installer une mezzanine afin de créer une pièce en plus. C’est une solution adaptée pour un bureau ou une bibliothèque, mais aussi pour une chambre. Il faut cependant pouvoir s’habituer à une hauteur sous plafond diminuée !
Le garage
Votre garage est aussi est potentiellement aménageable en pièce à vivre. Les travaux à réaliser seront de moindre importance compte tenu de l’existence du bâti. Cependant il ne faudra pas négliger les travaux d’aménagement nécessaires pour lui donner suffisamment de cachet
Le studio de jardin
C’est la solution la plus adaptée pour celles et ceux qui veulent s’épargner la lourdeur et le coût d’une extension physique. Pas de travaux, pas de poussières : les chalets en kit se montent très rapidement dans le jardin sans pour autant être reliés physiquement à la résidence principale. Ses usages sont aussi larges que vos besoins : chambre d’adolescent, chambre d’ami, espace de détente, local professionnel, pool house, salle de sport, studio de musique. C’est très certainement l’option la plus versatile existante à l’heure actuelle sur le marché des extensions.
Quels matériaux utiliser pour votre extension ?
Les matériaux que vous allez utilisez pour votre extension dépendent avant tout du type d’extension vers lequel vous souhaitez vous diriger. Ils sont aussi tributaires inhérentes au bâtiment existant, au terrain, à la réglementation et au rendu désiré.
D’une manière générale, les trois matériaux les plus utilisés sont le bois, le parpaing et l’acier.
L’extension en bois
Le bois est un matériau très prisé actuellement. L’ossature bois a en effet le vent en poupe grâce à ses très nombreux avantages. Chaleureux et esthétique, il se révèle être aussi un matériau solide et isolant. Son aspect léger le rend très flexible et utilisable pour bon nombre de projets d’extensions (dépendance, studio de jardin, surélévation…). Pour les extensions latérales, il permet d’utiliser des fondations peu profondes. Les éléments constitutifs de l’ossature bois sont aussi fabricables en usine, permettant des gains de temps substantiels au moment de la construction.
Ses seuls inconvénients tiennent à son coût plus élevé que le parpaing et aux coûts liés à l’isolation supplémentaire souvent nécessaires et au bardage destiné à recouvrir l’ossature en bois. Les solutions en kit sont une option économiquement intéressante et optimales de ce point de vue.
Le parpaing
Le parpaing est un matériau très utilisé pour sa durabilité et sa solidité. Il résiste aux intempéries, aux avaries et au feu, mieux que tout autre matériau. Il est facile à manipuler et à travailler. Ses inconvénients tiennent essentiellement à son faible pouvoir isolant, et son poids. Il requiert en effet des fondations solides, en particulier si votre extension est horizontale. Une utilisation en surélévation est également envisageable si la structure de votre habitation le permet.
L’acier et le verre
L’acier et le verre apportent une touche très moderne à votre extension. A la fois solide et légère, le combo est surtout utilisé pour les extensions latérales ou en surélévation. L’avantage de l’acier est qu’il se marie très harmonieusement avec l’aspect traditionnel de certaines maisons en brique ou en parpaing, mais aussi avec du bois contemporain. Livrée préfabriquée, la structure en acier est facilement installable une fois sur le chantier.
Parmi les inconvénients à relever : un pouvoir d’isolation assez faible. Si vous envisagez l’acier et le verre pour votre projet d’extension, c’est un point sur lequel vous devrez investir. Autre point négatif : la construction de la structure est relativement coûteuse.
Votre projet d’extension et vos voisins.
La construction d’une extension engendre nécessairement la création de fenêtres, de baies vitrées. Autant dire que cela risque d’avoir un impact sur votre voisinage. L’extrémité de vos ouvertures doit donc être située à une certaine distance de la limite du terrain de vos voisins. (1,9 mètre en vue directe, 0,6 mètre en vue indirecte). Le PLU peut du reste prévoir des dispositions plus contraignantes. Il en va du respect de l’intimité de vos voisins, mais aussi de la vôtre !
Notez aussi que l’extension ne doit pas constituer une gêne pour l’accès de vos voisins à la voie publique, en particulier si leur propriété est enclavé ou difficile d’accès.
Réaliser une extension de maison, c’est donc tout sauf une démarche simple ! Et pourtant dites vous que des milliers de Français franchissent le pas chaque année, et que ce rêve est aussi à votre portée ! L’impression d’être noyé sous les informations se dissipe au fur et à mesure des conseils et des orientations que les professionnels sauront vous apporter. N’oubliez pas non plus que vous pouvez aussi trouver de l’aide auprès du service urbanisme de votre commune et du conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de votre département.
Gardez également en tête qu’un bon projet d’extension commence par une définition claire et précise de votre besoin. Combiné à une analyse approfondie de l’existant et de qu’il est possible d’envisager, votre projet ne peut gagner qu’en efficacité à mesure que vos démarches avancent dans le temps. Prenez enfin le temps de discuter avec des spécialistes et des architectes qui sauront vous éclairer et vous aider à faire les meilleurs choix en matière de plan, de financement et d’approche architecturale. Alors vous êtes prêt ?