Vous ne l’aviez pas vu venir, mais ça y est : votre fils est devenu un Tanguy. A 27 ans, il vit encore chez vous, entre sa chambre, votre salle de bains, votre cuisine et le salon. Ses études s’éternisent et pour dire vrai, vous ne savez plus vraiment ce qu’il étudie ou ce qu’il compte faire. Cet état de fait ne semble préoccuper que vous, car il continue de son côté à vivre comme un éternel adolescent, entre son écran, ses bandes-dessinés et sa guitare.
Un premier choix : le chasser progressivement de la maison
Vous vous êtes rapidement demandé quelles méthodes employer pour l’inciter progressivement à prendre son indépendance et quitter le logis parental. Les disputes et les recadrages se sont avérés totalement inefficaces, vos pressions répétées de lui couper les vivres l’ont laissé totalement indifférent. Vous avez tenté aussi de ne plus laver son linge, de ne plus l’attendre pour dîner, de perturber sa léthargie diurne et ses longues nuits de sommeil : tout a échoué. Vous pouvez aussi le chasser manu militari mais vous n’assumez pas de devenir des parents indignes après tant d’années d’amour et d’effort.
Un deuxième choix : respecter son indépendance tout en mettant de la distance
Cette cohabitation forcée doit vous amener à repenser votre maison de telle sorte qu’il vive une vie plus adulte sans pour autant partir de vos murs. D’un point de vue spatial, créer une frontière plus solide entre votre vie à vous et la sienne. Procéder à une extension de votre maison peut être un choix intelligent, mais cela suppose que cette nouvelle surface puisse servir une fois qu’il sera parti – en espérant qu’il parte un jour. L’enjeu ce n’est pas tant de lui recréer une chambre plus grande, mais bel et bien de construire dans le jardin un studio tout équipé, à lui, avec sa cuisine, sa salle d’eau, ses toilettes. Ce studio pourra très bien devenir plus tard une chambre d’ami.