Même si elle demeure un mode de construction encore marginal, la maison container connaît à l’heure actuelle un vrai regain d’intérêt de la part du grand public. Apparue en chine dans les années 1990, il s’agissait initialement d’habitations de fortunes. On en trouve aujourd’hui partout dans le monde. Elles font leur apparition en Europe dans les années 2000, à Londres, à Amsterdam, puis en France. En quête de solutions plus green et moins coûteuses en matière d’habitat, les Français découvrent les avantages de ce nouveau type d’habitation. D’un prix très nettement inférieur au prix d’une maison classique, la maison container autorise une grande liberté architecturale, par la combinaison des formes. Ne nécessitant pas de gros travaux ni de grosses fondations, c’est un système constructif léger, facile à concevoir. Et si vous vous lanciez dans cette aventure ? Greenkub vous ouvre les portes du container…
Tout d’abord, même si les maisons container sont surreprésentées dans les maisons de jardin individuelles, elles s’adaptent aussi aux logements collectifs (sociaux, étudiants) ou professionnels (studio d’enregistrement, bureaux, boutiques, restaurants). Le container est aussi une réponse possible à un projet d’extension ou de surélévation d’une maison.
En bref
- La construction d’une maison container est rapide et simple, avec une préconstruction en usine et la possibilité d’ajouter des étages facilement. Cela réduit le temps de construction d’environ 70% par rapport à une maison traditionnelle.
- La simplicité de construction entraîne des coûts de main-d’œuvre 20 à 50% moins élevés qu’une maison ordinaire. Les containers hors d’usage, utilisés comme matière première, sont également plus abordables que le béton.
- Les maisons containers offrent une grande variabilité en termes de tailles, d’ajustements, de perspectives et de couleurs, permettant une personnalisation et une modularité élevées en termes de design.
- En utilisant des containers recyclés, les maisons containers donnent une deuxième vie à ces matériaux, réduisant ainsi leur empreinte carbone. De plus, la construction nécessite moins de gros travaux.
Qu’est-ce qu’une maison container ou conteneur ?
Une maison container est une maison individuelle dont la structure est faite de plusieurs containers maritimes décontaminés puis assemblés.
Les containers assemblés remplacent ainsi plusieurs éléments d’une maison traditionnelle : les fondations, l’ossature en béton ou en bois, les murs et le solivage.
Les maisons container sont réputées plus rapides à construire, moins chères et plus écologiques.
Quels sont les avantages d’une maison container ?
Une construction facile et rapide
Construire une maison container est beaucoup moins long et contraignant que de construire une maison traditionnelle ! Pas de véritable de gros œuvre, une structure existante – celle des containers, des murs et des toits déjà installés… Cela fait un sacré gain de temps ! La maison container étant déjà préconstruite, elle ne nécessite pas de fondations, en dehors d’une dalle ou des piliers en béton pour soutenir le tout.
Ce qu’il reste de travaux est alors ramené à une part restreinte de ce qu’ils impliquent dans un schéma classique. Son aménagement intérieur peut être réalisé en usine. À l’arrivée vous gagnez environ 70% de temps au regard d’une construction plus traditionnelle.
Si vous souhaitez concevoir des étages à votre maison : rien de plus simple, il vous suffit d’entreposer les containers les uns sur les autres. De plus, créer des ouvertures et des fenêtres est facilité par la structure même des containers.
Il faut compter en moyenne 4 mois pour construire sa maison container, dont 2 mois pour les démarches administratives, qu’il s’agisse d’une déclaration préalable de travaux ou d’un permis de construire. Quand on sait que cela peut prendre beaucoup plus de temps avec une maison conventionnelle, cela fait réfléchir !
Un logis peu coûteux à réaliser
Cette simplicité de construction impacte directement le coût de main-d’œuvre ! Une maison container est entre 20 et 50% moins cher qu’une maison ordinaire. La matière première, ici des containers hors d’usage, est également moins onéreuse que le béton par exemple. Il vous est possible d’auto-construire une maison en containers pour moins de 400 euros par m2, en comptant le chauffage, les équipements… On est donc bien loin des prix de l’immobilier « en dur » !
Une modularité pour tous les possibles
Une maison container est une maison qui permet beaucoup de schémas possibles ! La personnalisation et la modularité sont de mises. Vous pouvez en effet jouer sur une variabilité des tailles, les ajustements, les perspectives, les couleurs, et obtenir ainsi un rendu ultra-contemporain d’un point de vue du design.
Il n’y a pas de limite à l’utilisation des conteneurs : maison de plain-pied, étage, cave tempérée, piscine ou tour d’observation.
Les conteneurs sont découpables et aménageables selon les envies. On peut même créer des tiny conteneurs mobiles en les plaçant sur un dameur. La structure est modulable et l’imagination est libre pour concevoir sa maison en conteneur maritime.
Un agrandissement sans contrainte
Assembler et superposer les containers permet de créer des pièces de tailles différentes, de vastes salons tout autant que des chambres plus petites. Jouer sur un espace central est aussi une option très en vogue.
À l’instar d’une vraie maison lego, il vous est également permis d’agrandir sans difficulté un plan initial. Rajouter un container est tout à fait possible et permet de repenser l’agencement de vos pièces sans trop de difficultés. Il faudra bien sûr être attentif à la structure porteuse pour ne pas se louper !
L’un des gros avantages de ce type de construction est qu’il est possible de réaliser toutes les étapes par soi-même. Les étapes demandant un expert – à l’instar du dimensionnement ou la résistance des structures – sont déjà intégrées dans le container. En effet, les containers sont dits « auto-portants » : leur conception leur permet de résister à leur propre poids, mais aussi et surtout à leur empilement les uns sur les autres !
Un toit pour toutes vos envies
Avec une maison container à étage, vous pouvez installer un peu de frais avec une terrasse ou un balcon ! Il peut accueillir de la végétation, un jardin potager, ce qui accentuera l’isolation de votre maison. Il est également utilisé pour des panneaux photovoltaïques.
Un design contemporain
Le container est l’élément clé d’une unité architecturale originale et unique ! Le choix de l’orientation, de l’assemblage, les perspectives, la finition totalement libre de l’extérieur en font une construction intemporelle qui s’accorde sans aucune difficulté avec tout type de paysage.
Que ce soit à la ville comme à la campagne, la maison container marque la vue de sa présence.
Un choix écologique
Parce que les vieux containers ne sont pas forcément destinés au recyclage, vous leur donnez une deuxième vie. L’empreinte carbone de votre maison écologique est ainsi réduite. Pas de gros travaux, ni gros œuvres.
Le choix de la résistance et de l’isolation
Les containers – dans leur conception – sont très résistants ! Voyageant par tout temps, ils résistent aux chocs et aux intempéries. Ils sont également très solides puisqu’ils supportent jusqu’à cinq fois leur poids en situation de fret. Les containers disposent une portance de 1500 Kg au m2 : ils ne requièrent ainsi aucun renfort extérieur.
Le plus souvent composé en acier corten, ils peuvent faire faire à des températures extrêmes (de – 30°C à +80°C).
Par rapport à une construction traditionnelle, la maison container est plus solide, plus durable et sans problème de fissure de mur. Pour nettoyer les murs en métal, il suffit d’une éponge.
La maison container et l’effet « cage de Faraday »
Un autre avantage : la structure métallique du container crée une cage de Faraday à l’intérieur. Les ondes électromagnétiques ne peuvent ainsi pas pénétrer à l’intérieur de votre habitat.
Plusieurs inconvénients à prendre en compte
Réception téléphonique
Un inconvénient est la réception téléphonique limitée due à l’effet “cage de Faraday”. Il faut donc prévoir de grandes ouvertures dans les pièces de vie pour pouvoir réceptionner les appels téléphoniques.
Coût de préparation
Les conteneurs n’étant pas prêts à l’emploi, il est obligatoire de les préparer pour les convertir en structure de maison : décontamination, sablage, découpage, peinture, isolation et rupture des ponts thermiques, dés-ondulation des parois pour l’aménagement.
Il s’agit de tâches lourdes qui nécessitent un équipement professionnel et un certain savoir-faire. Il est donc important de budgétiser les coûts de préparation pour ne pas se retrouver bloqué dans son projet.
Disponibilité des containers
Peu de containers de seconde main sont disponibles sur le marché aux tailles et dans les conditions espérées. Ceci implique qu’il faille anticiper son projet de construction pour que les conteneurs souhaités soient disponibles et livrés au moment du début du projet.
Aménagement intérieur
Il est à la fois simple et complexe d’aménager un container. En effet, le projet est simple, car un container offre une surface rectangulaire avec des murs et des arêtes droites. C’est donc bien plus simple d’aménager un container qu’un appartement ancien ou trop moderne où les surfaces ne sont pas à angle droit.
Toutefois, la complexité arrive avec les détails. D’abord, l’ondulation des parois rend complexe la pause des meubles (car des trous se situent systématiquement derrière les meubles), ensuite la pause des prises électriques est très laborieuse et crée des ponts thermiques. Par ailleurs, le simple fait d’accrocher un tableau au mur doit être repensé. Il n’est pas possible de percer une paroi comme on le ferait dans du placoplatre, il est préférable d’utiliser des aimants.
Le confort et le bien-être
Il est reconnu que vivre une maison faite de matériaux nobles comme la pierre ou le bois, offre plus de bien-être et de confort que des matériaux ferreux ou issus de la pétrochimie.
La perception de cet inconvénient est cependant assez personnelle donc nous vous recommandons de passer un week-end dans un Airbnb du même type pour apprécier de point.
Quoi sous-traiter et quoi faire en autoconstruction ?
Pour la construction de sa maison-conteneur, on fait généralement appel à quatre entreprises : une pour le terrassement, car il faut préparer le terrain ; une pour la livraison et la pause ; une autre pour la découpe des conteneurs et enfin une dernière pour l’installation des fenêtres et des portes.
Vous devrez utiliser une pelleteuse pour creuser les tranchées, en respectant les limites du terrain et le bornage.
Pour cela, faites appel à un professionnel. Le deuxième professionnel était chargé des baies vitrées, qui représentent un budget important, environ 4700 euros. Faites attention à avoir une garantie décennale sur les baies vitrées. La troisième entreprise s’occupe de sabler et repeindre les conteneurs à l’intérieur. Enfin, la quatrième transporte et installe les conteneurs.
Le reste de la construction peut être réalisé en auto-construction : électricité, plomberie et sol, peinture, etc. Sans être du milieu, vous apprendrez grâce à Internet et des sites spécialisés. Comptez un an pour étudier chaque poste de travail en regardant des vidéos et lisant des explications.
Comment isoler une maison container ?
L’enveloppe d’une maison container étant faite de métal, les températures intérieures sont à la fois très élevées l’été et très basses l’hiver. Il est donc nécessaire de garantir une isolation optimale de votre logis. Par ailleurs, si un toit plat peut être un avantage, il peut aussi être un inconvénient en matière d’isolation.
L’acier peut donc être aussi un frein en matière d’isolation. Il est donc conseillé de choisir une isolation complète de l’extérieur pour atténuer cet effet. L’opportunité de donner un tout autre look que celui d’un container à votre maison ! À vous d’inventer le bardage qui va avec (dans les limites imposées par les réglementations locales en matière d’urbanisme)
Pour isoler sa maison container, mieux vaut privilégier des matériaux dotés d’une faible conductivité thermique : la paille, le bois, la laine.
L’isolation à la paille s’avère à la fois écologique, très efficace et bon marché. Elle s’installe sur une armature en chevrons dans le container. La paille vient garnir les espaces, et des planches viennent recouvrir le tout.
Un avantage notable des maisons conteneurs est la faible épaisseur de la paroi : elle épargne une perte de place en intérieur liée à l’isolation de la maison.
La pose d’un pare-vapeur sur les parois internes des containers peut être également salutaire pour réduire la formation d’humidité dans votre maison.
L’isolation extérieure
Une isolation extérieure est plus chère qu’une isolation intérieure. Néanmoins, c’est la solution la plus efficace pour optimiser au mieux la surface habitable de la maison container. En effet, elle vient envelopper la maison de manière fiable et évite les pertes d’énergie.
La pose d’un bardage est le moyen le plus courant pour isoler ces habitations peu communes ! Sur ce principe, on pose une ossature bois sur les parois des containers. On applique ensuite l’isolant entre les chevrons. Le bardage de votre choix est ensuite agrippé à l’ossature et vient recouvrir l’ensemble de la structure.
Il est nécessaire de poser un isolant extérieur mesurant entre 10 et 30 centimètres d’épaisseur. Il vous restera alors à le recouvrir d’un pare-pluie et du revêtement de façade.
En la matière il est recommandé d’isoler sa maison avec de la mousse polyuréthane. Encore peu utilisé en France, ce matériau fait ses preuves outre-Atlantique depuis un certain temps. La mousse expansive polyuréthane offre un bon rapport isolation/coût, mais a surtout pour avantage d’être très facile à appliquer et s’adapte parfaitement à la géométrie particulière d’un container. La couche de mousse obtenue isole rapidement le logis. Le bardage vient recouvrir le tout.
Si votre maison container possède un toit plat, vous devrez aussi l’isoler. L’isolation d’une maison container ressemble à une seconde peau : elle doit l’envelopper entièrement.
Les avantages d’une isolation extérieure
- Permet de bénéficier des aides financières en vigueur
- Ne réduis pas la surface habitable
- Diminue le nombre de ponts thermiques
- Fais preuve d’une excellente perméabilité contre l’eau et les moisissures
- Apporte une bonne inertie thermique en toute saison
- Est de plus en plus utilisée pour isoler les toits
Quel prix pour une isolation extérieure d’une maison container ?
Les prix varient naturellement entre les types d’isolants choisis :
Type d’isolant extérieur | Caractéristiques | Prix moyen pour 100 mm d’épaisseur |
Chanvre |
|
Entre 15 à 20 euros le m² |
Liège expansé |
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Entre 20 à 40 euros le m² |
Fibre de bois |
|
Entre 15 à 20 euros le m² |
Laine de roche |
|
Entre 3 à 10 euros le m² |
Laine de verre |
|
Entre 3 à 10 euros le m² |
Mousse en polyuréthane |
|
Entre 20 à 25 euros le m² |
Polystyrène extrudé |
|
Entre 10 à 20 euros le m² |
L’isolation intérieure
Rien ne vous empêche de doubler votre isolation extérieure par une isolation intérieure. Le principal indicateur à surveiller : l’épaisseur de l’isolant. Si l’isolant est trop épais, alors votre surface habitable s’en verra réduite.
Même si la plupart des maisons traditionnelles sont isolées de l’intérieur en France, cette approche ne représente pas la solution la plus efficace. Mais l’isolation par l’intérieur présente pour autant plus de qualités qu’on pourrait le penser de prime abord.
Au sein d’une isolation thermique par l’intérieur (ITI), l’isolant se trouve entre le mur extérieur et l’intérieur de la maison. Comme les ponts thermiques sont la principale cause de déperdition de chaleur d’une maison container, l’isolation de l’intérieur ne les supprime pas intégralement.
Les avantages de l’isolation intérieure :
- Elle peut prétendre aux aides financières dédiées en vigueur
- Elle présente un faible coût, car il s’agit là de la technique la plus courante
- Pas besoin d’être un pro pour installer une isolation intérieure
- Elle permet une mise en chauffe relativement rapide de l’habitat.
Les inconvénients de l’isolation intérieure :
- N’est pas forcément simple à mettre en place dans le cadre d’une rénovation
- Fais perdre de la surface habitable
- Ne résous pas le problème de perméabilité à l’eau
- Présente une faible inertie thermique, en été et en hiver, avec pour conséquence des variations de température assez contrastées, et à l’arrivée une surconsommation d’énergie.
- Oblige à installer des rupteurs de ponts thermiques
Quelles sont les méthodes pour isoler l’intérieur d’une maison container ?
- Premièrement vous pouvez d’abord avoir recours à des panneaux isolants, collés à même les parois. Vous les recouvrez ensuite d’un enduit ou d’un revêtement adapté.
- Vous pouvez installer une armature en bois à l’intérieur de laquelle l’isolant est inséré. L’isolant est ensuite recouvert avec une paroi qui se pose sur l’ossature.
- Vous pouvez utiliser des matériaux plus spécifiques, ou encore ceux utilisés pour l’isolation extérieure : fibres de bois, laine de roche, liège expansé.
Type d’isolant intérieur | Caractéristiques | Prix moyen pour 100 mm d’épaisseur |
Fibres de lin |
|
Entre 12 à 20 euros le m² |
Laine de coton |
|
Entre 20 à 25 € le m² |
Mousse phénolique |
|
Entre 18 à 25 € le m² |
Verre cellulaire |
|
Entre 10 à 50 € le m² |
Les bonnes idées à garder en tête :
- Utilisez des doubles planchers et des cloisons internes : ils permettront de faire passer tuyaux et câbles (eau, électricité, ventilation), tout en isolant l’habitat.
- Soignez votre bardage extérieur : il vous permettra d’embellir votre maison et d’intégrer une isolation peu gourmande en espace intérieur
- Soignez le montage et la finition des portes et des fenêtres, tout autant que les jointures entre les conteneurs.
- Pensez aux petites cloisons intérieures qui divisent l’espace et dissipe l’effet « couloir » du container.
- Ajoutez des jonctions par le biais de coursives extérieures permettant de faire communiquer les différentes pièces
- Ouvrez les cloisons intérieures pour faire naître de plus grandes pièces.
- Envisagez la réalisation de surélévations ou d’étage en porte-à-faux pour un rendu esthétique et contemporain.
L’importance des vitrages
Vous pouvez aussi renforcer la performance énergétique de votre habitat en ajoutant une isolation optimale à vos ouvertures par un vitrage double ou triple.
- Double vitrage standard : il permet une isolation de bonne qualité
- Double vitrage argon : il présente une isolation deux fois plus performante que le standard
- Triple vitrage : il s’adapte parfaitement aux habitats basse consommation.
- Vitrage antieffraction : il résiste aux tentatives d’effraction par sa haute capacité de résistance
Les différents types de container : quels sont les containers utilisés en construction ?
On utilise habituellement des containers maritimes pour construire des maisons en containers. Ces derniers répondent à des normes ISO spécifiques. Ces normes leur donnent une très grande solidité et une grande résistance aux conditions extrêmes. Traités contre la corrosion, ils résistent durablement aux effets du temps qui passe.
Les conteneurs de type « Dry »
Les conteneurs dits « Dry » sont les plus utilisés pour la construction de maisons en containers. Parce que conçus pour des marchandises sèches et non polluantes, ils respectent de cahiers des charges strictes. Les normes limitent les risques d’intoxication possible pour l’usage domestique des containers.
Les containers Dry pèsent généralement entre 1,4 et 4 tonnes. Leur superficie va de 6,7 à 28,3m2. Cette surface sera réduite par les murs et les cloisons intérieures, ainsi que par l’isolation.
L’armature et les parois d’un conteneur Dry sont constituées d’acier Corten. C’est un acier très résistant, utilisé en architecture pour son pouvoir anticorrosif. Il peut tolérer des températures allant de -30°C à +80°C. À noter : les planches du container, qui sont des plaques d’aggloméré posées sur des traverses, sont elles aussi ultra résistante. Elles peuvent en effet supporter des charges allant jusqu’à 300kg/m2.
Les containers « Reefer »
Ces containers isothermes sont initialement utilisés pour la réfrigération de produits secs et des denrées périssables. Ils sont beaucoup moins utilisés pour les extensions de maison en container. Leur couche d’isolation extérieure de 2 cm réduit en outre la surface exploitable.
Les containers « Flat Rack ».
Ils sont similaires aux containers Dry, mais sans les parois latérales. Ils sont nettement plus rares, mais peuvent s’avérer utiles lorsqu’il s’agit de juxtaposer les containers.
Les containers « Open Top »
Très similaires aux Dry, ils s’ouvrent par le haut. Idéal pour les terrasses ! Notez cependant que cela rend le toit fragile. Un Open Top est en général positionné en haut d’une construction multi-containers.
Les dimensions des containers
La mesure de la hauteur des containers s’exprime en pieds. On parle de container « High Cube » lorsque ceux-ci proposent une hauteur sous plafond plus haute.
Les tailles sont assez variables et oscillent autour de 2,5m. Globalement, gardez en tête que la largeur reste toujours la même : 2,35m au sol.
La qualité et l’usure des containers
Vous pouvez acheter un container neuf ou d’occasion. La qualité et l’usure des containers pour réaliser une maison sont ventilées en 4 grandes catégories :
- Les containers “de premier voyage” : ils sont neufs, sorti le plus souvent d’une usine chinoise et qui fait donc son premier et unique voyage pour arriver jusqu’aux ports français.
- Classe A : ces containers ont déjà servi depuis plusieurs années, mais leur structure et leur étanchéité respectent encore les normes maritimes ISO.
- Classe B : ils ont une moyenne d’âge d’une quinzaine d’années et présentent quelques marques d’usures, mais leur étanchéité reste encore bonne.
- Les containers “de dernier voyage” (ou Classe C) : ces containers sont en fin de vie et leur dont l’étanchéité n’est plus assurée.
Quel conteneur choisir ?
Le choix du conteneur se fait selon 3 variables : le budget, la géométrie, et la disponibilité.
Le budget va surtout déterminer l’état d’usure du conteneur. Les moins chers, et les plus usés sont les conteneurs de dernier voyage sans suivi. Pour avoir un suivi, il faut choisir des conteneurs de premier voyage. Même usés en dernier voyage, ils conservent généralement leur propriété structurelle. Ils seront juste moins esthétiques.
La géométrie est choisie selon le projet de maison sachant que les conteneurs sont généralement assemblés entre eux et soudés. La géométrie peut également être contrainte par les dimensions du terrain. Pour cela, vous devez consulter votre PLU.
Enfin, la disponibilité est également un facteur de choix, car de moins de moins de conteneurs sont disponibles à bon prix près de chez soi. Mettez en place des alertes sur leboncoin et contactez les revendeurs bien en avance pour trouver votre bonheur.
Décontamination
Les conteneurs sont décontaminés par sablage (mur, sol et plafond) puis recouverts de deux couches d’apprêt et une couche de peinture époxy pour rendre l’espace habitable.
Le risque de contamination est minime une fois le conteneur désinfecté et fixé.
Quel est le prix d’une maison container ?
Une maison container coûte en général en moyenne 15 à 20% moins cher qu’une maison traditionnelle, avec 1000 euros du m2. Les containers peuvent s’acheter neufs, autour de 3600 euros, ou alors d’occasion, autour de 1200 euros.
Dans le cadre d’achat d’occasion, vous devez porter une attention toute particulière à l’état du container. Il ne doit présenter aucune marque de détérioration et sa mention ISO doit apparaître de manière évidente.
Cependant, au-delà du seul prix du container, de nombreux autres coûts viendront rapidement s’ajouter à cette première estimation. Isolation, portes, fenêtres, plomberie, électricité, menuiseries, cloisons et autres finitions : vous ne manquerez pas de voir l’addition s’alourdir !
Faire de sa maison un container – ou une série de containers – est un choix original et audacieux ! Au-delà de l’envie de construire votre maison à vous, unique et architecturalement élégante, vous devez réfléchir aux implications d’un tel choix. Certes le prix est un élément très attractif, mais il est important de savoir si vous êtes capables de vous projeter dans un tel logis. Car les surfaces ne sont pas les mêmes, et l’expérience de vie bien différente ! Si ces containers sont amenés à n’être que des extensions, pensez à garantir une belle harmonie entre votre logis actuel et le container qui le prolonge.
L’avis de Julien Malara sur sa maison conteneur
Julien est un particulier qui a construit seul sa maison avec 4 containers maritimes. À 26 ans, sans connaissance en bricolage, Julien s’est lancé dans ce projet écologique et abordable pour développer sa résilience et vivre en harmonie avec la nature.. Au cours de cette expérience, il a créé une chaîne Youtube1 dans laquelle il retrace les étapes et son expérience d’autoconstructeur. Les travaux ont duré 1 an et 8 mois, soit 16 mois de chantier. Voici un résumé de son expérience2.
L’esthétique
Le rendu esthétique est très satisfaisant : les murs en acier ondulé donnent un charme atypique à la maison. Cependant, s’il devait recommencer à zéro, il ferait beaucoup de choses différemment.
Si vous n’aimez pas l’esthétique des murs ondulés et des conteneurs en acier cabossés, il est possible d’ajouter du placo pour obtenir une maison classique.
Il a choisi de conserver cette caractéristique du conteneur pour son esthétique et ses avantages pratiques, telle que l’utilisation d’aimants pour accrocher des objets. Néanmoins, cela peut poser des difficultés lors de l’isolation du sol et la pose de plinthes, puisque les murs ne sont pas droits.
Une plainte arrondie ou droite ? Il a choisi la solution simple : des plaintes droites avec de l’isolant dans les ondulations. Ce n’est pas le plus esthétique, mais c’était facile à faire. Le problème complexe est de visser des meubles contre les murs ondulés. Les meubles sont fixés avec une vis de chaque côté, mais il ne pouvait utiliser que les ondulations positives.
Les ondulations positives sont à intervalles réguliers, et parfois, son meuble tombe sur des ondulations négatives. La solution est de visser une plaque de bois sur le mur et ensuite fixer le meuble sur cette plaque. Cependant, le conteneur d’occasion présente des défis supplémentaires. Chaque ondulation est déformée différemment, rendant la fixation de la plaque de bois difficile.
L’ondulation varie en taille et en forme, ce qui rend le travail frustrant et aléatoire. Malgré ces difficultés, il aime l’esthétique du mur ondulé en acier néo-industriel. Si vous ne l’appréciez pas, optez pour des murs en placo pour faciliter votre travail. Il a choisi de garder les murs en conteneur pensant que cela serait moins cher et plus rapide, ce qui s’est avéré être une erreur.
Le Budget
Le budget a été un autre point positif, avec un coût total de 89 000 euros pour 116 mètres carrés, soit 767 euros le mètre carré. Cependant, il faut prendre en compte qu’il a réalisé presque 100% des travaux en autoconstruction.
Parmi les travaux réalisés par des professionnels figurent le terrassement, les fondations et la livraison des conteneurs, représentant 47 000 euros sur les 89 000. L’autre moitié du budget a été consacrée à l’autoconstruction.
Il a construit une maison conteneur très bien isolée, proche de la norme RE 2020. Avec 24 cm de laine de bois sur les murs, 50 cm de wad de cellulose sur le toit et 10 cm de polyuréthane sur le sol, elle offre une excellente isolation. Un chauffe-eau thermodynamique et une pompe à chaleur Aldès permettent une consommation d’énergie très basse.
Son chauffe-eau consomme sept fois moins d’électricité qu’un modèle classique, et sa pompe à chaleur quatre fois moins que des radiateurs électriques. La maison consommera peu d’électricité, réduisant les coûts. Quelques panneaux solaires suffiront pour être 100% autonome.
L’autoconstruction
En autoconstruction, il a réussi à construire cette maison conteneur sans aucune connaissance en bricolage. Malgré les doutes de sa famille, il a persévéré et prouvé qu’il est possible de réaliser un tel projet.
Plusieurs fois, il a failli abandonner la construction de sa maison conteneur, mais mon entourage l’a soutenu. Malgré le manque de ressources et de connaissances en bricolage, il a persévéré. À l’époque, il n’existait pas de chaîne YouTube ou de tutoriel pour ce type de projet. I a dû improviser et créer des tutoriels en même temps.
Bien sûr, il n’était pas seul dans cette aventure. Sa mère, sa copine et son père l’ont aidé à concevoir et réfléchir au projet. Ses amis ont également participé à l’isolation et à la charpente, sous la pluie et dans le froid.
Son frère a été d’une grande aide tout au long du processus, libérant du temps pour l’aider sur le chantier. Avoir un frère doué en bricolage est un atout pour ce genre de projet. Malheureusement, il a créé son entreprise et ne pourra plus l’aider autant qu’avant.
Passons aux points négatifs et ce qu’il aurait fait différemment. L’autoconstruction, bien qu’avantageuse, présente des défis. La maison est atypique avec peu de ressources disponibles. Il a utilisé un livre, deux ou trois tutos YouTube en anglais et ses propres mesures pour planifier les travaux.
Le manque de ressources et son incompétence en bricolage ont rendu la construction difficile. Malgré cela, la maison conteneur reste une option intéressante pour ceux qui souhaitent construire leur propre maison écologique et économique.
L’écologie
Quant à l’aspect écologique d’une maison-conteneur, elle permet de réutiliser d’anciens conteneurs destinés à être détruits ou reconditionnés. La structure est déjà existante et il suffit de la préparer pour l’habitation. De plus, les matériaux utilisés sont souvent récupérés ou achetés à moindre coût, comme le polyuréthane déclassé qui aurait été détruit s’il n’avait pas été acheté.
La maison conteneur est un mode de construction permettant d’être autonome à 80% sans grandes connaissances. C’est un point positif. Trois raisons justifient cette idée : autoconstruction, écologie et économie.
La structure en conteneur maritime d’occasion a un bilan carbone faible et consomme peu d’énergie grise.
Les tôles découpées du conteneur peuvent être posées au sol pour préparer le terrain. Sous ces plaques, un microcosme d’organismes se développe, améliorant la qualité de la terre. Les plaques chauffent et empêchent l’herbe de pousser, ce qui permet d’aérer la terre. Il suffit ensuite de passer un coup de grelinette pour planter.
Sablage
Il a dû sabler les conteneurs pour un coût de 1000 euros de sable et de machines. Ensuite, il a dépensé 1500 euros en peinture spéciale acier. Le sablage a été la pire partie, prenant un mois de travail à huit heures par jour pendant l’été.
D’autres ont passé trois mois à préparer des maisons-conteneurs. Garder les murs en conteneur demande beaucoup d’énergie et coûte cher. Peut-être qu’il aurait été moins cher et plus simple de mettre des murs en placo et de les peindre avec de la peinture à l’eau classique. Mais il voulait garder cette esthétique conteneur, même si ce n’était pas le choix le plus rentable en termes de temps, d’énergie et d’argent.
Isolation
Un autre point négatif est que s’il avait choisi des murs en placo, il aurait pu doubler l’isolation à l’intérieur de ma maison. Il a isolé les murs extérieurs et le sol intérieur, mais il y a des ponts thermiques dans les coins de la maison. Son bureau d’études thermiques a estimé que ce n’était pas très grave.
Pour une maison passive à 100%, il aurait fallu doubler l’isolation à l’intérieur pour couper ces ponts thermiques et dépenser moins d’énergie pour chauffer la maison. Ce n’est pas grave, mais c’est un point négatif à prendre en compte.
Finition
Les finitions demandent plus de créativité et coûtent plus cher, mais le résultat final est charmant et écologique.
La construction de la maison a été épuisante physiquement et mentalement, ayant duré deux ans. Les finitions posent problème, car les magasins de bricolage proposent des solutions pour des maisons classiques, pas pour les murs ondulés ou d’autres spécificités de ma maison. Il faut donc être créatif et investir plus de temps, d’énergie et d’argent.
Malgré ces difficultés, il est satisfait du résultat : une maison écologique bien isolée et agréable à vivre. Il a réussi à construire cette maison de 116 m² sans l’aide de professionnels et avec un budget serré.
Il reste encore des finitions à réaliser, mais il est déterminé à les achever.
Conclusion : bonne expérience, mais pas à refaire
En conclusion, il ne regrette pas d’avoir choisi une maison en conteneur maritime. Si c’était à refaire, il choisirait peut-être de doubler mes murs intérieurs avec de l’isolant et du placo pour améliorer encore l’isolation.
Construire une maison passive en bois, en terre et paille serait son choix s’il devait recommencer. Cette structure, composée de bois, de bottes de paille pour l’isolation et d’un enduit de terre pour la finition, coûterait peu cher et serait plus écologique avec une meilleure isolation.
Sa première expérience avec la construction d’une maison en conteneur maritime a été traumatisante. Bien que satisfait du résultat final, il ne referait pas ce type de maison. La construction en bois-terre-paille l’intéresse davantage, offrant une meilleure gestion de l’hygrométrie et une inertie optimale.
Cependant, son expertise dans la construction de maisons en conteneurs pourrait biaiser son opinion. Il connaît les difficultés rencontrées lors de cette réalisation, tandis que la construction en bois-terre-paille lui est moins familière.
Questions fréquentes
Quel est le prix moyen d’une maison container ?
Quels sont les inconvénients d’une maison container ?
Les inconvénients d’une maison container sont : le coût de préparation des conteneurs (sablage et peinture), l’isolation difficile et la coupure des ponts thermiques, l’aménagement intérieur difficile à cause des murs ondulés et l’acceptation du projet par la mairie.
Comment vieillissent les maisons containers ?
Une maison conteneur correctement préparée et traitée (sablage, peinture, isolation, protection) vieillit aussi bien qu’une maison en maçonnerie classique.
- Julien Malara, @JulienMalara, youtube.com, https://www.youtube.com/@JulienMalara
- “J’ai construit ma Maison Conteneur : bonne ou mauvaise idée ?”, Julien Malara, Youtube, https://www.youtube.com/watch?v=Gjy9Vl3J2fA